Le métier d’éditeur

Ikuko
QU’EST-CE QU’UNE MAISON D’ÉDITION ?

Une maison d’édition est une entreprise qui édite des livres. Le rôle d’une maison d’édition est de vendre les livres qu’ils ont édités : ce sont avant tout des commerciaux.

Il y a trois types d’éditions possibles :

– L’édition à compte d’éditeur : vous ne payez rien, c’est l’éditeur qui se charge de tout (correction, mise en page, impression, publicité, vente…). Ce système est idéal pour tout auteur et illustrateur mais les droits d’auteurs sont faibles : entre 3 et 10 % du prix du livre.

– L’édition à compte d’auteur : L’éditeur se charge de tout mais vous payez pour que votre projet soit pris en charge. Généralement, ces maisons d’édition prennent un tarif très élevé (3000 euros en moyenne) pour leur prestation et tant qu’on paye, ils publient de tout. De même, les droits d’auteurs sont faibles par rapport à ce que vous aurez payé : entre 10 et 25 % généralement, mais cela dépend des éditeurs.

– L’auto-édition : vous vous chargez de tout. C’est-à-dire que vous ne passez pas par un éditeur. Il vous faudra donc faire tout ce qu’un éditeur fait (voir chapitre « Le travail d’une maison d’édition » ci-dessous) mais toutes les dépenses et tous les bénéfices seront pour vous.

Pour les 2 premiers types d’édition, il faut faire attention lors de la signature du contrat afin d’éviter de payer une somme importante.

La première version auto-publiée de l’histoire « La chenille ». Aujourd’hui, cette histoire est publiée sur Whisperies, une plateforme de livres numériques pour enfants de 2 à 10 ans.

Pour plus d’information sur l’autoédition, vous pouvez voir cet article :

L’autoédition, trucs et astuces

LES TYPES DE MAISONS D’ÉDITION

Il y a trois types de maisons d’édition : les grandes, les moyennes et les petites. Les informations ci-dessous ne concernent que les éditions à compte d’éditeur.

  • Les grandes maisons d’édition sont les plus connues comme Hachette, Nathan, Bordas, Gallimard… Tout le monde en a entendu parler et elles sont très influentes. Si vous êtes publié dans une grande maison d’édition, vous aurez le droit à un avaloir pour chaque projet. Un avaloir est une avance sur les droits d’auteur.
  • Les moyennes maisons d’édition sont des maisons plus ou moins connues mais pas assez influentes. Elles ont généralement assez de fonds pour proposer également des avaloirs mais le montant sera moins conséquent que celui proposé par une grande maison d’édition.
  • Les petites maisons d’édition sont presque inconnues du grand public et ne proposent pas d’avaloir, mais généralement, elles sont plus disponibles et suivent les auteurs et illustrateurs de très près dans leurs projets. Il y a énormément de petites maisons d’édition.

Kiwi E.L.G. est une petite maison d’édition de manga, bandes dessinées, romans graphiques et livres illustrés, surtout destinés à la jeunesse (de 3 à 15 ans). Basée au Luxembourg, la société souhaite promouvoir ce pays et les régions des pays frontaliers à travers ses livres, ainsi que le Japon avec lequel elle entretient un lien très fort. 

LE TRAVAIL D’UNE MAISON D’ÉDITION

– Réception de projets : Une maison d’édition reçoit plusieurs propositions de projets. Lire et évaluer le projet afin de savoir s’il est viable fait partie de leur fonction. Chaque maison d’édition a une ligne éditoriale, cela veut dire qu’elles sont spécialisés dans un ou plusieurs domaines. Pour les grandes maisons d’éditions, elles ont des petites succursales avec des noms différents proposant ainsi plusieurs lignes éditoriales. Par exemple, Gallimard a deux pôles : Gallimard et Gallimard jeunesse. Lors des envois de projet, il est important de voir ce que la maison d’édition propose comme ligne éditoriale. Par exemple, n’envoyez pas de roman érotique à une maison qui ne publie que des albums jeunesse.

– Correction : une fois le projet accepté et le contrat d’édition signé, l’éditeur remanie le texte et effectue des corrections sur l’illustration si cela est nécessaire. Il pense avant tout à vendre, donc ses avis prennent en compte la bonne visibilité du texte et l’attrait que peut avoir le public pour l’illustration. Vous avez cependant le droit de donner votre avis : vos œuvres sont soumises à la propriété intellectuelle et vous en restez propriétaire jusqu’au bout, sauf contre-indication dans le contrat (mais si c’est le cas, évitez de signer). Si rien n’est mentionné dans le contrat, la propriété intellectuelle s’applique. L’éditeur ne fait que proposer et ne doit en aucun cas vous imposer des changements. La communication est la clé dans cette étape.

– La mise en page : les grandes maisons d’éditions emploient des maquettistes pour faire la mise en page. Les moyennes maisons d’éditions peuvent faire appel à un maquettiste mais peuvent également demander à l’illustrateur de faire ce travail. Les petites maisons d’éditions demandent, pour la plupart, à l’illustrateur de faire le travail. Généralement, lors de l’envoi du projet, l’illustrateur propose un modèle de mise en page et le maquettiste s’en inspire pour finaliser le projet afin de respecter au mieux les volontés des auteurs. Les auteurs doivent d’abord accepter la maquette par écrit pour que l’éditeur puisse l’envoyer à l’impression.

– L’impression : la maquette du livre terminée, l’éditeur envoie le fichier à l’impression. Les grandes maisons d’édition ont souvent leurs propres imprimantes et peuvent ainsi proposer un livre à coût réduit. Pour les autres maisons d’éditions, elles font appel à un imprimeur externe.

– La diffusion : c’est la publicité. Plus la maison est grande, plus elle aura les moyens de faire de la publicité mais aujourd’hui, les réseaux sociaux et le bouche à oreille sont aussi très efficaces et beaucoup de maisons d’édition utilisent ce moyen pour faire connaître leurs titres. La plupart des diffuseurs sont également distributeurs de livres.

– La distribution : une fois les livres en main, l’éditeur (ou le distributeur s’il passe par un distributeur externe) doit envoyer les livres aux organismes et personnes qui ont passé commande : les librairies, les particuliers, les écoles, les médiathèques… Souvent, par faute de moyen, les petites maisons d’éditions distribuent elles-mêmes leurs livres.

– Le dépôt légal : pour que le livre soit officiellement reconnu comme tel et surtout pour éviter les plagiats et autres litiges, il faut effectuer un dépôt légal à la bibliothèque nationale du pays où est situé l’éditeur. C’est comme déposer un brevet pour une invention, le dépôt légal est une preuve que vous êtes l’auteur du livre et que l’histoire et les images qu’il contient vous appartiennent.